Interview d'auteur de Stéphanie Herell

Présentation de l'auteure: 

Bonjour à tou.te.s,

Je ne suis pas à l’aise avec l’exercice de la présentation, alors voici ce que je peux vous dire aujourd’hui :

Avec Emily Stone et l'archer d'Amesbury, je signe le premier tome d'une duologie hybride mêlant fantasy, fantastique et dystopie. Le second est d'ores et déjà écrit et se trouve à l’instant où je vous parle entre les mains de ma maison d’édition. Si tout se passe comme prévu, il sortira à la rentrée.

Emily Stone est mon roman de cœur. Lorsque j’ai griffonné les derniers mots, j’ai été prise d’une peur panique. Des questions ont commencé à me tourmenter. Et si j’avais tout dit ? Et si je n’avais plus rien à ajouter ? Est-ce que je suis capable d’écrire un autre roman ? Est-ce que je serai capable de créer d’autres personnages ?

Comprenant que la réponse ne tomberait pas du ciel, je me suis réinstallée devant mon ordinateur et j’ai écrit.

Aujourd’hui,j’entame la réécriture d’unedeuxième duologie. Il s’agit d’un urban fantasy teinté de folklore japonais et de mythologie chinoise.

Les bases d'un autre roman ont commencé à germer. Cette fois, il se pourrait bien que la SF et la dystopie cohabitent.

Je crois que j’ai mes réponses…

Si j’ai passé de longues années à croire qu'il me serait impossible d'écrire un livre, je ressens aujourd’hui l'urgence de raconter des histoires, encore et encore.

Si vous ne connaissez pas encore cette auteure, je vous invite à aller découvrir son univers. En attendant elle a gentiment accepté de répondre à nos questions pour que vous puissiez mieux la connaitre. 

Voici son interview: 

B&G :D’où vous vient l’envie d’écrire ?

Stéphanie: En ce qui me concerne, l’envie d’écrire répond à un besoin viscéral. Celui de se raconter et de raconter l’humanité dans tout ce que nous avons de plus beau comme de plus terrible. Le besoin d’extraire toutes ces pensées qui tourbillonnent dans ma tête, de me purger de mes émotions comme de celles des autres qui me hantent, et de les injecter au compte-goutte dans mes textes par le biais de la fiction. Le besoin de dire des choses que les gens de mon entourage n’étaient pas prêts à entendre ou que je ne parvenais pas toujours à formuler oralement. Comme beaucoup d’entre nous, je crois.

B&G : De quoi vous inspirez vous pour écrire ?

Stéphanie: C’est une question bien plus difficile qu’il n’y paraît. Je crois que les textes communiquent entre eux, je crois qu’un texte écrit de nos jours peut tout à fait répondre à un pamphlet publié au XVIII^e s., faire écho à un roman du XIX^e s., ou n’être que le prolongement d’un poème appris par cœur durant notre enfance. Parfois, c’est une phrase entendue, la main chaude d’un grand-père, l’amour inconditionnel d’une grand-mère, la confiance d’un enfant, un paysage, une émotion qui nous percute au coin de la rue, un mur lézardé, un mot tendre.

B&G :Avez-vous des horaires d’écriture précis ou prenez vous votre clavier (ou bien une feuille) pour écrire dés qu’une idée vous vient ? D’ailleurs vous êtes plutôt écriture sur ordi ou papier ?

Stéphanie: Je préfère écrire le matin. En fin de journée, entre le travail, la maison et les enfants, je suis rincée. Mais pour les mêmes raisons que je viens d’évoquer, je m’adapte et je compose. J’ai toujours un carnet sur moi, juste au cas où.

La plupart du temps, j’écris directement sur l’ordinateur, mais quand je suis face à un blocage, je n’hésite pas à changer de support. Pour chaque texte que j’écris, j’ai donc un doc Word et un carnet qui lui sont dédiés.

B&G: Quels types de lecture peut-on trouver dans votre bibliothèque ? Genre/Auteurs

Stéphanie: Je suis une lectrice éclectique. Mais de par mes études de lettres, mon métier et mon besoin irrépressible de comprendre le monde dans lequel j’évolue, disons que mes premières amours sont les œuvres réalistes, naturalistes et romantiques du XIX^e siècle. Depuis quelques années, je lis beaucoup de romans contemporains qui s’inscrivent dans les genres de la fantasy, du fantastique, de la dark fantasy, de la dystopie, etc. Ma bibliothèque est un patchwork, un bordel international traversé de failles spatio-temporelles. Un peu à mon image finalement.

B&G : Avez-vous des auteures/auteurs fétiches ?

Stéphanie: Je suis une inconditionnelle d’Émile Zola, d’Edmond Rostand, d’Alexandre Dumas et je vénère L’homme qui rit de Victor Hugo. Parmi les plumes contemporaines qui me fascinent, je nommerais celle de Margaret Atwood et d’Aurélie Wellenstein.

B&G : Quels personnages avez-vous le plus apprécié travailler ? Et pourquoi ?

Stéphanie: Si j’aime travailler mes héro.ïne.s, je m’éprends davantage de mes personnages secondaires. Pour moi, ils gravitent comme des satellites en orbite autour des principaux et forment un vaste ensemble. Dans Emily Stone, j’ai beaucoup aimé travailler Madeline, Harry, Yörgen, Julian, Laybrock ou encore Fauna.

B&G : Vous reconnaissez vous dans vos personnages ? Vous vous identifierez facilement à eux ?

Stéphanie: On saupoudre toujours nos personnages d’une partie de ce que nous sommes. Empathique invétérée et pathologique, j’ai tendance à pouvoir m’identifier avec n’importe quel personnage, pourvu qu’il ne verse pas dans le manichéisme le plus brutal. On ne peut pas être doté exclusivement de qualités ou de défauts. De l’équilibre naît la cohérence.

B&G : Avez-vous une ou plusieurs maisons d’éditions préférées ?

Stéphanie: Je suis publiée aux Éditions Encre de Lune. Je leur serai toujours reconnaissante d’avoir accueilli Emily Stone à bras ouverts.

Il y a un certain nombre de maisons d’édition qui me plaisent. Je pense notamment à Scrinéo, Mnémos ou à Explora Éditions.

B&G : Préférez vous écrire dans le calme ou en musique (ou bien le bruit ambiant) ?

Stéphanie: Généralement, j’écris dans le calme. Pour la musique, c’est compliqué. Dès qu’il y a des paroles, je ne peux pas m’empêcher de chanter et ça devient l’enfer. Je peux écouter des instrumentales ou, tout bêtement, le martèlement d’une pluie diluvienne sur un toit. (Merci YouTube)

B&G : Qu’est ce que vous apporte l’écriture ?

Stéphanie: Un espace/temps qui m’appartient et dans lequel personne ne peut entrer.

B&G: Etes-vous écrivain à part entière ou exercez vous une profession à côté ? Si oui laquelle ?

Stéphanie: Non, je ne peux pas me le permettre, mais je ne vous cache pas que ça me plairait énormément. Je suis professeure de littérature (collège, lycée, BTS) et j’aime mon métier. Une autre forme de transmission.

B&G : Quels types de lecteurs êtes-vous ? Du genre à lire plus de six livres par mois ou moins ? Ou bien par an ?

Stéphanie: Avant de commencer à écrire, je lisais un peu plus de cent livres par an. Mais je n’arrive pas à tenir cette cadence quand j’écris. Et ces dernières années, j’écris massivement. Maintenant, j’essaie d’en lire deux ou trois par mois.

B&G : Avez-vous d’autres projets d’écriture ?

Stéphanie: Absolument ! Comme je vous le disais, j’entame la réécriture d’une autre duologie et un autre roman est en gestation. Habituellement, je n’arrive pas à mener plusieurs projets de front, mais je ne résiste jamais à l’envie d’essayer.

B&G:Quelles sont vos dernières news ? (livres/ sorties/festivals/salon)

Stéphanie: Le premier tome de ma duologie Emily Stone est sorti le 22 mars 2022. Le second tome est prévu pour la rentrée.

Je compte m’inscrire à plusieurs salons et festivals pour la fin de 2022 et 2023. Cette année, j’ai loupé le coche, car les inscriptions se font longtemps à l’avance. Je crois que je n’osais pas tant que je ne tenais pas mon livre entre mes mains .J’ai vraiment hâte de rencontrer mes Caladres !

B&G : Un mantra ou une citation que vous pourriez adresser à vos lecteurs ?

Stéphanie: « La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre. » Émile Zola

Passons à la gourmandise pour finir si vous le voulez bien

B&G : Plutôt sucré ou salé ?

Stéphanie: J’aime les deux. Mais le pop-corn doit être sucré !

B&G : Quels sont vos gourmandises ou péchés mignons favoris ?

Stéphanie: Les oursons à la guimauve. Ces trucs-là sont scandaleusement bons.

B&G : Pour lire vous prenez une collation ? (thé/café/biscuit etc)

Stéphanie: Du thé. Au jasmin, le plus souvent.

B&G : Quel est votre plat et votre dessert favoris ?

Stéphanie: J’aime les makis. Beaucoup trop, sans doute. Du moins, c’est le ressenti de mon banquier. Et pour le dessert, j’ai un sérieux penchant pour les cheesecakes.

B&G : Souhaitez-vous partager une de vos recettes favorites ?

Stéphanie: En voici une… hyper complexe…

Concentrez-vous, s’il-vous-plaît… Prenez des notes, bon sang !

Ingrédients :

500 grammes de farine

4 œufs

1L de lait

« Un bon peu » (comme disait ma grand-mère) de fleur d’oranger.

Vous touillez, vous touillez et vous touillez. (Je ne laisse jamais reposer) Et vous aurez des crêpes !

Ne me remerciez pas ! Oui, j’ai honte et je sors…

B&G: Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

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Emily Stone et l'archer d'Amesbury

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